Ce 6 décembre, la présidente de la Commission européenne, Ursula Von der Leyen, annonce la finalisation de l’accord de libre-échange entre l’Union européenne et la Commission européenne depuis Montevideo. Les Écologistes s’opposent à cet accord et exhortent le Conseil de l’Union européenne à le refuser.
L’annonce de Von der Leyen n’est pas la signature de l’accord mais la conclusion des négociations. Si la Commission conduit les discussions, elle ne ratifie pas seule les accords commerciaux. Ceux-ci doivent être validés par le Conseil (rassemblant les États). La communication de ce jour témoigne de la volonté de la Commission de passer en force un accord rejeté par plusieurs États dont la France, les organisations agricoles, la Confédération Européenne des Syndicats et la Coordination Syndicale des Centrales Syndicales du Cône Sud.
L’accord UE-Mercosur vise à renforcer le commerce des deux côtés de l’Atlantique principalement en abaissant les droits de douane et en augmentant les quotas d’importation. En résumé : importer des produits agricoles pour exporter des produits industriels, notamment des voitures. A quel prix ? Une concurrence qui tire les produits agricoles toujours vers le bas au détriment des revenus agricoles, une course au moins disant environnemental et social, l’importation de produits OGM et traités avec des pesticides interdits dans l’UE, un renforcement de la déforestation en Amérique du Sud, une concurrence accrue entre les grandes firmes exportatrices et les paysans.nes sud-américains, une perte de souveraineté alimentaire en Europe comme en Amérique du Sud…
Les Écologistes ne sont pas contre les échanges commerciaux internationaux à condition qu’ils soient équitables, protecteurs et ambitieux en matière de normes environnementales, conditions de travail et revenus agricoles. Ce n’est pas le cas de cet accord.
La commission agriculture et ruralités des Écologistes s’oppose à l’accord UE-Mercosur et exhorte les États à le refuser.
Nous rappelons notre volonté d’interdire toute importation qui ne respecte pas nos normes sociales et environnementales de production et favorise la déforestation.
Nous apportons notre soutien aux paysans.es européens et sud-américains qui s’opposent à cet accord.
Nous soutenons les revendications pour un meilleur revenu et des meilleures conditions de vie et de travail dans l’agriculture. Nous appelons au respect des biens et des personnes dans l’expression de la colère, et dénonçons les attaques violentes envers l’OFB, les associations environnementales et les élus.es écologistes. Nous dénonçons vivement la répression des militants syndicaux pacifistes qui défendent l’agriculture paysanne. Nous appelons à l’arrêt du deux poids deux mesures en matière d’encadrement policier des manifestations agricoles.