En un mois, et à la veille de l’ouverture du Salon International de l’Agriculture, plus de 38 000 signataires d’une tribune parue dans Le Monde réclament un soutien sérieux de l’agriculture biologique du fait de ses nombreuses aménités pour la société et l’environnement, et en accord avec plusieurs objectifs annoncés.
Des scientifiques (du CNRS, de l’INRAE, du MNHM…), des agriculteurs, des élus écologistes, des consommateurs réclament un soutien beaucoup plus important de l’agriculture biologique et de ses filières.
En effet, il est avéré que cette agriculture, qui n’utilise pas d’intrants chimiques, rend de nombreux services à la société : meilleure qualité de l’eau, des sols, de l’air, moins de gaz à effet de serre, pas de pesticides chimiques nocifs pour la santé et la biodiversité, meilleure résilience face au changement climatique…
Or l’Etat a mis fin récemment aux aides au maintien de l’agriculture biologique, une des seules formes poussées d’agroécologie qui bénéficie d’un cahier des charges protégeant producteurs et consommateurs, que les rapports du GIEC préconisent de développer massivement face au changement climatique.
Cela alors que la filière traverse une crise liée aux fins de mois difficile, à la concurrence déloyale de labels pseudo-environnementaux, à la gestion calamiteuse qu’en font un certain nombre de grandes surfaces, et n’est pas ou trop peu soutenue, contre toute attente, par des démarches comme les projets alimentaires territoriaux.
Il est urgent d’apporter un véritable soutien aux agriculteurs concernés et aux filières, et de communiquer sur ses bienfaits, en accord avec plusieurs politiques publiques récentes.