Tabaculture
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Tabaculture : un sujet de contradictions

La Région Midi Pyrénées veut aider les producteurs de tabac à investir dans de nouvelles machines, pour rester compétitifs dans un marché mondialisé, alors que l’UE diminue fortement son aide à cette production. Une enveloppe de 170 000 € / an serait allouée sur trois années.

Il me semble qu’il y aurait mieux à faire en matière de transformation écologique et sociale de l’économie.

L’aide à la conversion écologique et social de cette production est indispensable !

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Avec la nouvelle Organisation Commune de Marché (OCM), les aides à la production ont été réduit de de 50 %. Après 2010, 50 % des aides seront transférées au 2e pilier de la PAC.

- Une phase 2006-2009 avec l’obligation d’un découplage minimal de 40%.

- Une seconde phase 2010-2013 avec un découplage de 50 %, les sommes restantes n’étant plus versées aux producteurs, mais devant servir à la « restructuration » des zones de production. En 2010, 50 % des primes des tabaculteurs seront transférés au second pilier.

La surface consacrée au tabac est tombée de 22 000 ha en 1977 à 8 300 ha en 2005 et 7 315 ha en 2006, selon des chiffres du Ministère de l’Agriculture. La France s’est orientée peu à peu vers la production de tabacs blonds et depuis la fusion de la Seita et de l’entreprise espagnole Tabaccalero dans Altadis, celle-ci a transféré la fabrication de ses cigarettes brunes en Espagne (il n’y a plus d’usine en France).

Il ne reste plus que 3 500 planteurs de tabac (en 2006) , contre 5 000 encore en 2003. Conséquence : la production continue de décliner, passant de 28 600 tonnes en 1990 à 22 400 en 2004 et 19 540 en 2006. La culture du tabac est principalement concentrée dans le sud-ouest (Dordogne, Lot, Lot-et-Garonne) et en Alsace (Bas-Rhin).

Historiquement cette culture très consommatrice en main-d’œuvre s’est bien développée dans des petites exploitations familiales où la famille, au sens large, pouvait prêter main forte lors des pics de travaux (récolte, tri, effeuillage, …). A présent avec le déclin des structures de type familial, le tabaculteur doit plus souvent recourir à une main-d’œuvre extérieure même s’il investit dans la mécanisation de certaines tâches.

Avec une baisse des aides communautaires la rentabilité de la production de tabac est compromise Cela peut conduire à la disparition de nombreuses petites exploitations. Sans alternative économique et agronomique crédible, les exploitations qui abandonnent la culture sont livrées à elles-mêmes, en attendant le soutien hypothétique des pouvoirs publics dans le cadre du second pilier.

Quant aux tabaculteurs qui restent sur le marché, ils gèrent leur quotidien sans perspectives durables, n’ayant aucune visibilité sur l’après 2010.

Pour l’ensemble de la filière, l’accompagnement économique et social est pour l’heure inexistant.

François Calvet

Conseiller régional Midi-Pyrénées, Vice-président de la Commission Agriculture

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Fiche technique :

Rédaction : P. Garnon

La tabaculture présente pour Europe Ecologie – Les Verts un sujet de contradictions. Elle couvre environ 3 500 entreprises agricoles, petites et moyennes pour la plupart, et joue un rôle essentiel pour la viabilité d’exploitations de polyculture dans des régions où le poids de l’économie rurale est déterminant . A noter que la superficie moyenne d’une exploitation est de 2 ha, soit environ 6 tonnes de tabac, mais que cette production, qui occupe souvent moins de 10% de la sole agricole de l’exploitation représente beaucoup plus en revenu ( de l’ordre de 40 %) .

L’exploitation du tabac correspond ainsi par beaucoup d’aspects à des positions que les Verts soutiennent : production avec de faibles…

La suite sur la fiche 2005